Le Syndicat national des accouveurs (SNA) a annoncé, vendredi, que les entreprises d'accouvage (qui vendent les jeunes poussins aux aviculteurs) vont répercuter sur leurs prix le surcoût lié à la hausse des matières premières.
« Les entreprises d'accouvage s'inquiètent des conséquences, pour leur propre activité et pour l'avenir des filières avicoles françaises, de la progression de plus de 50 % du coût des matières premières destinées à l'alimentation animale », explique le SNA dans un communiqué.
Depuis le début de l'année, les accouveurs « enregistrent une hausse, qui, selon les espèces, atteint 12 à 15 % de leur coût de production, une progression insupportable en l'absence de répercussion sur leur prix de vente, qui risque de compromettre la pérennité de nombre d'entreprises et la compétitivité de ce maillon qui, à lui seul, mobilise près de 5.000 emplois directs », souligne le SNA.
« Aussi, dans un contexte général déjà difficile pour leur propre avenir et celui des filières avicoles françaises, les accouveurs sont-ils contraints de répercuter l'ensemble de ces surcoûts », soit des hausses de prix de 12 à 15 %.
« Nous craignons qu'il y ait une période encore assez longue durant laquelle le prix de ces matières premières restera élevé », a expliqué Jean Champagne, directeur adjoint de l'Institut technique de l'aviculture (Itavi).
Les entreprises d'accouvage, au nombre d'une centaine au niveau national, sont principalement présentes dans les régions avicoles, en Bretagne et dans les Pays de la Loire, mais aussi dans le Sud-Ouest pour le canard.