C'est un discours très offensif et même guerrier que Gilles Huttepain, le président de la FIA (1), a adressé au délégué interministériel à l'agroalimentaire devant la grande famille de la volaille, réunie le 25 avril 2013 à Angers. « On est prêt à se battre, assure-t-il. Nous sommes en guerre. On vit tous [dans cette salle, NDLR] de l'aviculture. On ne vous demande pas des sous, on sait que vous n'en avez plus. Ce qu'on vous demande, c'est un appui. »
La première réponse de l'industriel à la présentation faite, un peu plus tôt, par Alain Berger, le délégué interministériel, ne tarde pas. « Une de vos propositions [pour l'avenir de la filière, NDLR], c'est l'interprofession, lance-t-il. Elle est là. Il ne reste plus qu'un membre de la filière [à nous rejoindre, NDLR], c'est le Synalaf (2). Mais je ne doute pas que, l'année prochaine, ils seront parmi nous. » La présence à la tribune, aux côtés de Gilles Huttepain, de Michel Prugue, le président de la CFA (3), qui s'était exprimé quelques minutes plus tôt, a donné corps à cette ambition interprofessionnelle.
Au terme de ce discours, il est clair que la filière a la volonté de reconquérir les parts du marché intérieur gagnées, ces dernières années, par les voisins belges, allemands et néerlandais. « Cette bagarre, nous voulons la faire de façon cohérente et respectueuse des autres, poursuit l'industriel. On sait qu'on a à balayer devant notre porte. Appuyez-nous. Battez-vous, et que ce ne soit pas un feu de paille. Et quand je vois le ministre nous dire : "On va se revoir en juillet ou septembre", je dis non. On se revoit avant. Et là, on prend la liste, [et on pointe, NDLR] ce qui est fait, pas fait. »
Gilles Huttepain n'hésite pas à faire remarquer au délégué interministériel qu'il ne faut pas laisser l'Administration dicter les règles, et ajouter des contraintes franco-françaises qui se transforment en distorsion de concurrence avec les pays voisins qui approvisionnent la France en viande fraîche de volaille. Il pointe du doigt la Direction générale de l'alimentation (DGAL) sur le dossier des viandes « gros grains », puis les services de la concurrence qui ont tendance à traiter les dossiers avec une vision française sans réaliser que la filière évolue dans un environnement européen. « Faites-vous respecter au niveau de votre Administration, assène-t-il. Il y a des patrons tout de même ! »
C'est aussi du courage politique que la filière attend des pouvoirs publics face à ses partenaires européens. « Monsieur le délégué, battez-vous auprès des ministres, les syndicats [de salariés, NDLR] sont derrière nous, sur le salaire minimal en Allemagne, insiste Gilles Huttepain. Là encore, les Belges sont partis les premiers. Madame Merkel n'est pas en position de force. »
Mais le ministre osera-t-il, en pleines discussions sur la Pac, attaquer l'Allemagne sur ce dossier ?
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(1) FIA : Fédération des industries avicoles.
(2) Synalaf : Syndicat national des labels avicoles de France.
(3) CFA : Confédération française de l'aviculture.
C EST PAUVRES PAYSANS...
samedi 27 avril 2013 - 12h50
QUI ONT TOUJOURS ÉTÉ GENTILS ET POLIS PARCE QUE ÉDUQUÉ AINSI...TOUJOURS PRÊT A FAIRE APPEL AUX AUTRES POUR DÉCIDER A LEUR PLACE... QUAND SERONT-ILS CAPABLES DE SE PRENDRE EN CHARGE ET DE DÉCIDER EUX MÊME DE LEURS SORTS... PAS BESOIN DE CETTE POLITIQUE POURRIE POUR DÉCIDER DU PRIX DU POULET .... CETTE POLITICAILLE N EST PAS LÀ À 6 HEURES DU MAT POUR SOIGNER LES ANIMAUX, PRENDRE LES RISQUES, REMUER LES FUMIERS LES LISIERS ET LES VOLAILLES... QUANT EST-CE QUE CES REPRESENTANTS SYNDICAUX ET PROFESSIONNELS VONT-ILS SE TOURNER VERS LEURS FRERES PRODUCTEURS PLUTO QUE D ALLER LECHER LES BOTTES D UNE ADMINISTRATION ENDORMIE ET BIEN PAYÉE PAR QUI ????