Des centaines de personnes se sont réunies mercredi après-midi à Bruxelles à l'appel de l'Assemblée des régions européennes viticoles (Arev) pour demander le maintien des droits de plantation dans l'Union européenne.
Pour protester contre leur disparition, près de 40 régions de 13 pays européens dont l'Allemagne, l'Espagne, la France et l'Italie, étaient représentés au cours de cette manifestation, ont rapporté l'équipe de la région Bourgogne et la FNSEA.
Les présidents des grandes régions viticoles françaises étaient également présents, dont Jean Paul Bachy, de la région Champagne-Ardenne et président de l'Arev, ainsi que celui de la région Aquitaine Alain Rousset.
« Pour gagner des marchés dans le monde entier, ce n'est pas en produisant en volume qu'on ira démarcher, c'est en produisant en qualité raisonnée, en ayant des produits identifiés », a expliqué le président de la région Bourgogne et ancien ministre de l'Agriculture, François Patriat.
« Face aux appels à répétition de la profession viticole, la Commission européenne ne peut plus faire la sourde oreille et doit sans délai faire des propositions concrètes sur le maintien d'une politique de régulation pour l'ensemble des segments des marchés viticoles », explique de son côté la FNSEA dans un communiqué.
Cette mobilisation intervient alors que la prochaine réunion du « groupe de haut niveau » de la Commission sur le vin se tiendra le 14 décembre pour plancher sur le sujet, selon la FNSEA.
Interrogé mercredi à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a pour sa part expliqué que 13 pays européens s'étaient ralliés à la cause, dont en dernier, la Roumanie.
Ces « pays engageront maintenant une demande claire à la Commission pour que le groupe de haut niveau qui a été mis en place revienne sur cette décision », a-t-il assuré.
Pour Jérôme Despey, secrétaire général adjoint de la FNSEA, « il faut vraiment maintenir la pression ». « J'ai l'impression que la Commission nous promène » et « on sent qu'il y a une division au sein du cabinet du commissaire », a-t-il expliqué.