«Nous avons toutes les conditions requises pour que les cours reprennent», a estimé le président de la Confédération des coopératives viticoles de France (CCVF), mardi lors d'une conférence presse.
La production française est estimée en baisse de 12% par rapport à l'an dernier, à 46,7 millions d'hectolitres (Mhl). Avec des stocks également en baisse, le volume disponible pour la commercialisation serait de l'ordre de 86,5 Mhl contre plus de 92 Mhl lors de la précédente campagne.
A l'échelle de l'Union européenne, la baisse de la production par rapport à l'an dernier est d'environ 11%. Les exportations françaises reprennent.
La baisse de la production est plus importante dans certains vignobles du sud de la France, notamment pour les cépages blancs, et peut atteindre 25% dans certaines zones de l'Aude, des Pyrénées-Orientales ou de la Provence., explique Denis Verdier, ajoutant que cela signifie «moins de revenu pour les exploitations».
Après la crise qui existe depuis plusieurs années, «ce millésime est un millésime d'espoir», a-t-il poursuivi. La reprise des cours est en train de se faire «mécaniquement» pour les blancs.
Pour les vins de pays rouges, les prix sont déjà remontés par rapport au plus bas de la fin de 2006 mais ils restent inférieurs à leurs niveau de 2001. Après les premiers contacts pris avec le négoce et la grande distribution, «nous demandons une hausse de 15%. C'est une évolution qui paraît possible». «S'il n'y a pas de rattrapage cette année on ne le fera jamais», estime le président de la CCVF.
De nombreuses exploitations sont exsangues et les reports de charges fiscales ou sociales qui ont été consenties les années précédentes «arrivent à échéance», a-t-il rappelé.
Sur le plan qualitatif, le millésime 2007 «s'annonce exceptionnel et hors norme» et «sera plein de belles surprises pour le consommateur», selon la CCVF.