Lors de son congrès jeudi à Paris, la Confédération des coopératives vinicoles de France (CCVF) n'a pas ménagé ses critiques à l'égard du plan de modernisation de la viticulture présenté par le gouvernement le 29 mai.
«C'est un habillage sans ambition de la réforme de l'OCM, a dénoncé Sylvain Delaunois, secrétaire général de la CCVF. Le conservatisme a fait son oeuvre. Le secteur viticole n'a pas su repenser son organisation».
Puis Denis Verdier, président de la CCVF, a rappelé qu'il «faut une interprofession nationale pour les vins sans indication géographique, sinon le négoce va faire tout et n'importe quoi».
Il a regretté que le plan de modernisation ne contienne pas de «dimension sociale. Il y a des vignobles qui souffrent, il faut s'en occuper».
Denis Verdier a aussi affirmé que ce plan sera réactualisé dès l'automne parce qu'il n'évoque pas «la question du partage de la valeur ajoutée avec le négoce».
Comme leurs consoeurs agricoles, les coopératives vinicoles s'inquiètent de la plainte déposée à Bruxelles par une organisation du négoce contre leurs avantages fiscaux. Elles plaident que la fiscalité particulière dont elles bénéficient soit la contrepartie des contraintes de leur statut.
Philippe Mangin, président de Coop de France, est venu leur dire que les coopératives ont reçu le soutien de Michel Barnier et de Christine Lagarde.
C'était sa première participation à un congrès des coopératives vinicoles. Et pour cause: au début de l'année prochaine, la CCVF va déménager dans les locaux de Coop de France. La nouvelle a été annoncée lors du congrès.