Alors que le deuxième semestre débute, la Confédération paysanne rappelle, dans un communiqué, que désormais, «conformément à la récente décision de la DGCCRF, les laiteries ne recevront pas de recommandation interprofessionnelle d’évolution du prix du lait à la production».
Le syndicat réaffirme que «contrairement à ce qui est pratiqué aujourd’hui, le prix payé aux éleveurs doit tenir compte de l’ensemble des valorisations des produits laitiers ainsi que des coûts de production».
En effet, entre avril 2007 et avril 2008, les charges des élevages laitiers ont globalement augmenté de 14% et les charges d’aliments de 22%, rappelle-t-il. Et le prix des carburants a augmenté de 40% sur les six premiers mois de 2008.
Par ailleurs, le deuxième semestre de 2008 est aussi marqué par la présidence française de l'UE. La Confédération paysanne tient donc à rappeler sa position sur le secteur laitier et les projets de révision de la Pac.
Pour elle, «il est nécessaire de maintenir les outils de régulation et de gestion des marchés, encadrés par les pouvoirs publics» et ce, pour répondre à trois objectifs: «que l’offre réponde à la demande européenne, sans spéculation au bénéfice des opérateurs commerciaux, que les prix à la consommation et à la production soient stables et que le prix constitue l’essentiel de la formation du revenu paysan.»
«Nous attendons des responsables politiques qu’ils s’opposent aux orientations libérales de la Commission, et qu'ils s’affirment en faveur du maintien du système des quotas laitiers», conclut la Confédération paysanne.