L’AGPV (Association générale de la production viticole) appelle à une modification du mode de calcul de la taxe Casdar en invitant les vignerons à évaluer sur son site internet (www.agpv.org ) l’augmentation de leur taxe, en raison de son déplafonnement, et à exprimer leur mécontentement, a déclaré l'organisation, mardi dans un communiqué.
L'AGPV réunit les coopératives viticoles (CCVF), les vignerons indépendants (VIF), les producteurs de vins d'appellations (Cnaoc) et de vins de pays (CFVDP).
«Acquittée chaque année à l’occasion de la déclaration de TVA, la taxe sur le chiffre d’affaires des exploitants (taxe CASDAR) passe inaperçue car noyée au milieu d’autres chiffres», affirment les organisations viticoles.
«La taxe CASDAR finance la recherche et le développement en agriculture. Instaurée en 2003, elle pose un certain nombre de problèmes, notamment du fait de son mode de calcul. En effet, assise sur le chiffre d’affaires des exploitants agricoles, elle pénalise plus particulièrement les secteurs à forte valeur ajoutée», poursuivent-elles.
«Jusqu’à présent, un plafonnement permettait de contenir le montant de la taxe dans des proportions acceptables pour ces secteurs. Malgré les protestations de l’AGPV, le gouvernement et le Parlement ont refusé de le maintenir ou d’instaurer un autre correctif en 2008. Les viticulteurs vont donc payer entre 3 et 5 millions d’euros supplémentaires.»