Les négociants et les producteurs de vins effervescents rosés, qu’ils soient situés en Champagne, en Espagne ou en Provence, se préparent à voir leurs ventes bondir. C'est ce qui est ressorti d’une conférence sur la conjoncture mondiale des vins effervescents, tenue par FranceAgriMer mercredi 24 juin, lors du salon Vinexpo, rapporte un communiqué des organisateurs.
D’après Françoise Brugière, chargée de mission de FranceAgriMer en matière de prospective, «en 2007, le marché global des vins effervescents aurait encore augmenté d’environ 40% en volume et 30% en valeur pour se tasser complètement en 2008. Ainsi, à la fin de 2008, le total des exportations mondiales d’effervescents devait se situer autour de 4,9 millions d’hectolitres et 5,4 milliards de dollars US».
«Les ventes de champagne rosé ont augmenté de 25% au cours des cinq dernières années, estime Tony Rasselet, producteur en Champagne. Nous attendons une croissance similaire pour les cinq prochaines années, car la popularité du champagne rosé s’accroît, auprès des jeunes femmes notamment, mais aussi des restaurateurs et des bars, du fait de son prix premium.»
Le producteur de vin effervescent espagnol Freixenet se montre également optimiste. Le distributeur de Freixenet en France, Yvon Mau, prévoit que d’ici à deux ans, les vins effervescents rosés représenteront 30% des ventes de vins effervescents, contre 20% aujourd’hui. «Les vins effervescents rosés offrent un bénéfice intéressant pour le circuit CHR (cafés, hôtels, restaurants), car les consommateurs ont la perception d’un produit plus cher, ce qui permet à la distribution d’augmenter ses marges», explique-t-il.
En Provence, le centre de recherche sur le rosé teste de nouvelles façons de produire du vin effervescent à partir des cépages locaux, comme le mourvèdre et le grenache.
Le champagne rosé bénéficie d’une amélioration générale du marché, grâce à une préférence marquée des consommateurs pour les boissons alcoolisées effervescentes, rapporte le communiqué de Vinexpo.
Il ressort de cette conférence, d'après le communiqué, que la baisse des ventes de champagne, due aux conditions économiques actuelles, a aussi attiré l’attention sur de telles solutions alternatives.