La ministre de la Santé Roselyne Bachelot s'est dite favorable, mardi, à ce que les viticulteurs français puissent défendre leurs produits sur internet pour lutter «à armes égales» avec les producteurs étrangers.
Sur RMC et BFM TV, elle a souligné qu'il y avait «un vide juridique» dans la loi Evin de 1991 encadrant la publicité sur le tabac et l'alcool, puisqu'alors l'internet n'existait pas.
«Je souhaite que nos viticulteurs puissent lutter à armes égales sur internet avec les producteurs étrangers», a-t-elle souligné, indiquant qu'un groupe de travail a été réuni avec le ministre de l'Agriculture Michel Barnier.
«Avec toutes les garanties et les garde-fous, je souhaite une harmonisation de la législation internet/publicité écrite», a déclaré la ministre.
La publicité est limitée par le code de la santé publique au degré volumique, à l'origine, à la composition, aux moyens de production et modes de consommation du produit, mais aussi depuis 2005 à sa description à travers son goût, sa couleur et son arôme.
La semaine dernière, plusieurs associations de prévention en alcoologie avaient écrit au Premier ministre François Fillon pour l'alerter sur les risques qu'il y aurait à autoriser la publicité généralisée sur internet pour les boissons alcoolisées.
Les associations considéraient qu'il est «légitime que les producteurs et distributeurs puissent présenter leurs produits et les offrir à la vente sur leur site internet». Mais, soulignaient-elles, «aller au-delà et autoriser tous les sites à accueillir des publicités pour l'alcool induirait de graves conséquences».
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