Selon la dernière conjoncture de l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) révélée le 7 avril, la surface plantée en vignes (près de 7,9 millions d'hectares – Mha) a reculé de 28.000 ha en 2008 par rapport à 2007, baisse imputable en quasi-totalité aux arrachages définitifs et à la restructuration des vignobles européens (3,8 Mha, -33.000 ha).
La Nouvelle-Zélande (+5 Mha) et la Russie (+4 Mha) sont les principaux foyers de croissance de la surface viticole en dehors de l'Union européenne en 2008, d'après les données communiquées par l'OIV.
La production mondiale, elle, se serait maintenue en volume (estimation moyenne à 269 millions d'hectolitres – Mhl), affichant même une «légère hausse» de 1 Mhl, malgré la «baisse considérable de la production vinicole européenne» qui se trouve être la plus faible depuis ces quinze dernières années (161,6 Mhl, -2 Mhl), notamment en France (41,4 Mhl, -4,6 Mhl).
De même qu'en 2001, 2003 et 2007, précise l'OIV, la production de 2008 «peut être qualifiée de relativement faible».
«Premiers effets» notables de la crise en 2008, la consommation mondiale de vins (242,9 Mhl) a enregistré une baisse de 2 Mhl, indique l'OIV. Elle est «essentiellement générée par une baisse poursuivie de la consommation dans les pays européens traditionnellement gros producteurs et consommateurs» comme la France, l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne, souligne l'organisation.
«Il est évident que la crise économique mondiale a joué son rôle dans la baisse globale de la demande, a déclaré Federico Castellucci, le directeur général de l'OIV. Toutefois, les meilleurs résultats ont été enregistrés par le marché mondial des vins, dont le volume augmente d'année en année: les échanges internationaux représentent 37% de la consommation mondiale en 2008 contre 18% au début de la décennie 1980 et 35% en 2006, ce qui signifie que près de 37% des vins du monde sont consommés en dehors de leurs pays de production.»