Le Syndicat des vignerons du Midi ne participera pas aux actions interrégionales le 16 octobre 2009, car il n'entend pas «se joindre aux manifestations organisées par la FNSEA» en raison d'un contentieux avec le syndicat majoritaire.
C'est ce qu'a expliqué, mercredi, Philippe Vergnes, le président des vignerons du Midi, qui rassemble quelque 6.000 adhérents. Le syndicat a décidé d'organiser une manifestation le 25 novembre 2009 à Montpellier pour la défense de la viticulture.
Cependant, «on partage 90% des revendications» qui seront exprimées ce jour-là, notamment à Avignon où est prévu le rassemblement interrégional des viticulteurs, arboriculteurs, maraîchers et éleveurs du sud de la France, a-t-il précisé.
Le contentieux avec la FNSEA porte sur les DPU, les aides attribuées aux agriculteurs dans le cadre de la Pac. Le Syndicat des vignerons du Midi réclamait qu'une part revienne aux viticulteurs et déplore que la FNSEA ne l'ait «pas soutenu» dans cette démarche.
Pour les viticulteurs du Languedoc-Roussillon, le plus grand vignoble de France, ces aides auraient porté sur 75 millions d'euros, selon Philippe Vergnes.
Les viticulteurs de cette région sont confrontés depuis plusieurs années à une crise marquée notamment, outre les aléas climatiques, par une chute des cours, une baisse des ventes en France non compensée par l'exportation et un bras de fer avec la grande distribution, coupable selon de nombreux représentants des viticulteurs, de tirer les prix vers le bas.
La production viticole solidaire de la mobilisation nationale du 16 octobre L’Association générale de la production viticole (AGPV) sera solidaire avec les autres agriculteurs lors de la manisfestation nationale du 16 octobre sur les revenus, sans pour autant appeler à la mobilisation. La filière viticole a présenté au ministre au mois de juillet un plan de soutien de la viticulture «pour améliorer la situation financière des viticulteurs», rappelle l'AGPV dans un communiqué du 6 octobre. Et elle attend «des réponses concrètes». En 2008, le revenu des viticulteurs a enregistré un recul de 22% pour la viticulture d’appellation et de 35% hors appellation, souligne l'AGPV, avec «une baisse de 65% des revenus pour la seule région Languedoc-Roussillon» et «de 57% pour l’Aquitaine», selon des chiffres du ministère. La filière attend également beaucoup de la prochaine loi de modernisation agricole, qui elle l'espère, doit lui permettre d'améliorer de sa compétitivité. «C'est une priorité absolue», martèle le communiqué. Sur le volet européen, l'AGPV demande aux ministres de «se battre en faveur du maintien des droits de plantations», dont la disparition est prévue pour 2015, avec la réforme de l’OCM vin. «Comme les autres secteurs, la viticulture a besoin d’outils de régulation de la production et des marchés», souligne le communiqué. |
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