En 2014, les volumes de bœuf exportés, en vif et en viande, ont bondi de 29 %, soit 46.000 tonnes. C'est ce que constate la Commission européenne dans sa dernière synthèse sur les productions agricoles, publiée le 9 mars 2015. Les exportations auraient notamment été dopées par la demande de Hong-Kong, des Balkans occidentaux et des Philippines. La Commission estime qu'en 2015, d'autres destinations viendront soutenir le marché, tels que les États-Unis, qui ouvrent leurs frontières à la viande irlandaise, et la Turquie qui accueille au compte goute quelques bateaux. Ainsi, les exportations pourraient atteindre 224.000 tonnes.
En vif, les exportations de 2014 ont dépassé de 5,4 % celle 2013. A lui seul, le Liban a absorbé 45 % des envois européens. La Commission européenne note que la réouverture du marché turc pourrait influencer significativement le niveau des exportations européennes en 2015. « Les exportations devraient continuer d'augmenter en 2015, à un niveau de 130.000 tonnes », prédit Bruxelles.
Du côté de la viande, les achats européens en Argentine et en Uruguay ont reculé l'an dernier, tandis que les importations depuis l'Australie et le Brésil sont respectivement en hausse de 21 et 3 %. La Commission européenne prévoit des importations stables en 2015.
De nouveaux pays producteurs en porc
En 2014, l'évolution de la production européenne de viande porcine sur les principales places est marquée par de fortes disparités selon les pays. L'Espagne encaisse une augmentation de 3,7 %, le Portugal 4,1 %, le Royaume-Uni 3,5 % et les Pays-Bas 5,3 %. L'Allemagne et l'Italie accusent une baisse respective de 0,8 % et 2 %. La France et le Danemark reconduisent leur production. De nouveaux marchés se développent à l'Est, notamment en Pologne, en Hongrie et en Roumanie.
Enfin, la volaille atteint en 2014 une production exceptionnelle d'environ 13,2 millions de tonnes. « Les augmentations ont eu lieu chez les plus importants producteurs : Allemagne (4 %), Pologne (9 %), Pays-Bas (2 %) et Espagne (10 %), calcule la Commission européenne. En revanche, la production reste relativement stable au Royaume-Uni et en France. » A condition que les prix des aliments restent favorables, que la grippe aviaire ne frappe pas, et que les éclosions restent contrôlées, la Commission européenne prévoit une production en croissance en 2015, « mais à un rythme plus lent qu'en 2014, pour atteindre 13,5 millions de tonnes en 2016. »
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