Après un long embargo sur la viande polonaise, la Russie refuse maintenant des exportations de poulet et de porc en provenance de 70 sociétés européennes.
Les problèmes ont commencé en avril, selon des responsables de la Commission européenne, lorsque la Russie a commencé à refuser certaines importations au motif qu'elles contenaient des traces d'antibiotiques.
C'est un nouveau sujet de friction entre Bruxelles et Moscou à quelques jours d'un sommet entre l'Union européenne (UE) et la Russie.
Soixante-dix entreprises, originaires de sept pays de l'UE (Danemark, Allemagne, France, Italie, Espagne, Belgique et Hongrie), ont vu leurs exportations placées sous embargo. La valeur totale est inconnue mais «certainement supérieure à 100 millions d'euros», selon un responsable de la Commission.
Le pays le plus touché est le Danemark. Ses exportations de porc vers la Russie sont réduites de moitié.
«La Russie a le droit d'avoir ses normes et de ne pas vouloir de traces d'antibiotiques, a indiqué le responsable à Bruxelles. Mais il s'agit d'avoir des règles claires et de ne pas les appliquer de manière arbitraire.»
La Commission présume que la Russie veut ainsi contribuer à développer sa production nationale.
Ces mesures «sont apparues peu après des discours officiels appelant à élever le niveau d'autarcie» dans le domaine agricole, note un responsable de la Commission.
Ce problème devrait être mentionné lors du sommet UE-Russie vendredi à Khanti-Mansiisk (Sibérie), même si personne ne veut lui donner trop d'importance.