Les industries charcutières sont opposées à l'indication obligatoire de la mention d'origine de la viande de porc, en dépit des demandes répétées du reste de la profession, a-t-on appris vendredi auprès de la Fédération des industriels charcutiers (Fict).
Les charcutiers français, en grande difficulté économique, ne souhaitent pas prendre cette mesure seuls en Europe et préfèrent attendre une décision de Bruxelles qui contraindrait l'ensemble des pays européens, explique leur fédération dans un communiqué transmis à l'AFP.
La plupart des pièces (80 %) utilisées en charcuterie sont « achetées sur le marché français mais compte tenu des spécialités de charcuterie, certaines sont insuffisantes en France en quantité ou en qualité », se justifie-t-elle.
L'étiquetage de l'origine des viandes sur les produits transformés entraînerait « inévitablement un déséquilibre des pièces au niveau européen, une augmentation des prix des matières en France sans que l'industrie ne puisse les répercuter », ajoute-t-elle.
Jeudi, le syndicat des entreprises des viandes (Sniv-Sncp) regrettait que la Fict et la grande distribution ne soient pas favorables à l'obligation de la mention d'origine sur le porc, comme il le propose.
En 2010, l'interprofession (Inaporc) avait signé un accord pour encourager la filière à utiliser le logo VPF (viande porcine française), indication plus que jamais jugée utile par les producteurs français après le scandale de la viande de cheval. Et ils souhaitent maintenant la rendre obligatoire. L'UE planche sur cette option mais n'a pas encore pris de décision.
Interrogée par l'AFP, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) renvoie elle aussi la balle à l'Union européenne, expliquant que les mentions d'étiquetage sont décidées à Bruxelles.
Et ils assurent que 95 % de la viande de porc fraîche vendue sous marques de distributeur est française. Pour la charcuterie aussi, « on est largement utilisateurs de viandes d'origine France », explique Mathieu Pecqueur, directeur en charge de l'agriculture à la FCD.
Sur le jambon blanc par exemple, 80 % des produits de marque de distributeur sont d'origine France, selon lui. Mais comme la France est déficitaire en jambon, elle importe du jambon italien ou espagnol, illustre-t-il.
Il reste qu'à ce jour, l'interprofession du porc (Inaporc) n'a pas réussi à dégager de consensus sur le sujet. La filière doit se réunir à nouveau pour en parler le 9 avril 2013.
Et pour l'heure, seul 41 % des références en linéaires sont étiquetées VPF, soit 58 à 60 % des produits vendus, selon la Fédération nationale porcine (FNP).
c'est logique !
mardi 09 avril 2013 - 11h13
Si l'INDUSRIE CHARCUTIERE comme la FCD ne sont pas d'accord pour une identification ,c'est parce qu'ils auront beaucoup plus de difficultés pour nous faire manger n'importe quoi (exit cheval:boeuf) et ainsi gagner encore plus en MAGOUILLANT toujours sur le dos des producteurs a qui on imposera toujours des prix encore plus bas, tous ces gens n'ont aucun civisme,tout ce qui les intéressent c'est l'appat du gain,quand au nombre de gens qu'on met dans la MERDE et tout les chomeurs que cela induit et bien ils s'en FOUTENT ..!