Remise en cause de la LME, étiquetage de l'origine des viandes, contrôle du dumping social en Allemagne, adaptation de l'offre bovine à la demande font partie des souhaits du syndicat d'abatteurs.
Tout en reconnaissant que « les difficultés économiques qui frappent les éleveurs sont réelles », Culture Viande, l'un des deux syndicats d'abatteurs, rappelle que « celles que rencontrent les entreprises françaises de l'abattage-découpe le sont tout autant ». Culture viande accuse « la spirale des prix bas orchestrée par les enseignes de la grande distribution », qu'il dénonce « en vain ».
Culture Viande demande au ministre de l'agriculture et aux responsables professionnels de « soutenir les entreprises ». En particulier, le syndicat insiste sur le problème posé par la Loi de Modernisation de l'Economie (LME), qui a accordé de fait « tout pouvoir » aux acheteurs de la grande distribution. « Le refus obstiné des gouvernements successifs à remettre en cause certaines dispositions de cette LME au nom du pouvoir d'achat a sa contrepartie : l'affaiblissement de l'appareil productif français pressuré par les politiques d'achat au plus bas prix, au détriment de la qualité des produits et du maintien des emplois dans nos territoires », reproche-t-il.
Il critique également le « manque de décisions politiques sur des sujets essentiels » : étiquetage obligatoire de l'origine des viandes sur les charcuteries et plats cuisinés ; meilleur contrôle des pratiques de dumping social couramment rencontrées en Allemagne au mépris des droits humains ; insuffisante adaptation de l'offre bovine à la demande, notamment dans le secteur des races à viande.