Le gouvernement et les représentants de la filière de la viande se réunissent, le lundi 11 février 2013 dans l'après-midi, « pour faire un point sur la traçabilité », a annoncé dimanche le ministère délégué à la Consommation, Benoît Hamon, alors que le scandale de la viande de cheval prend de l'ampleur.
« Le ministre de la Consommation (Benoît Hamon, ndlr) réunira lundi, avec le ministre de l'Agriculture (Stéphane Le Foll) et celui délégué à l'agroalimentaire (Guillaume Garot), l'ensemble des acteurs de la filière », selon le ministère. Cette réunion permettra de « faire un point sur la traçabilité et la viande et de s'assurer du retrait des marchandises litigieuses », a-t-il précisé.
La réunion se tiendra à 16h30 au ministère de l'Economie et des Finances, selon un communiqué des trois ministères concernés. La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), l'Association nationale des industries agroalimentaires (Ania), Coop de France, le Syndicat national des industries de la viande (Sniv), la Fédération du commerce associé (FCA), les enseignes Leclerc, Système U et Intermarché ou encore la fédération des négociants CGI ont été invités. Le groupe Findus, mis en cause dans cette affaire, sera représenté via l'Ania, dont il est membre.
« Il s'agit de faire le point avec l'ensemble des acteurs de la filière agroalimentaire, de ce qui s'est passé et de pouvoir en tirer les premières leçons », a déclaré Guillaume Garot. « Ce n'est pas un scandale alimentaire au sens de la sécurité sanitaire [...], il y a eu tromperie sur la marchandise », a précisé le ministre délégué. Interrogé sur la responsabilité de Findus, il a refusé de se prononcer. « Je n'ai pas les éléments pour juger de la responsabilité de tel ou tel », a-t-il expliqué, en précisant qu'un nouveau point devrait être fait en milieu de semaine.
« D'ores et déjà, les contrôles sur la traçabilité des viandes, en particulier de bœuf, sont immédiatement renforcés, de l'abattage à la commercialisation en passant par la transformation », a indiqué pour sa part le ministère de la Consommation.
Presque toutes les principales enseignes de distribution françaises ont déjà procédé à des retraits de ce type de produits, qu'ils soient de marque Findus, première société concernée, ou de marque de distributeurs.
Benoît Hamon recevra aussi les associations de consommateurs pour faire un point sur la situation. « L'enquête se poursuit. Elle établira très vite la liste des clients auxquels Comigel (qui a fabriqué les produits en cause, ndlr) a vendu, en France et en Europe, des produits fabriqués à partir de viande acquise auprès du groupe Poujol », la société de tête de l'importateur Spanghero, qui a fourni la viande à Comigel.