Vendredi, dans un communiqué de presse, l'Œuvre d'assistance aux bêtes d'abattoirs (OABA) s'est emportée contre les exportations de bovins vivants vers le Liban, le Maghreb ou la Turquie. L'association considère que l'opposition du SNIV-SNCP « mérite d'être saluée et ne peut être que soutenue par l'ensemble des défenseurs des animaux. »
L'association dénonce les heures de transport par camion et par bateau, ainsi que les conditions d'abattage des animaux dans les pays de destination. Elle assure que les transactions ont lieu avec « la bénédiction de l'Europe qui encourage ce commerce de la honte par les restitutions à l'exportation ».
L'interprofession bovine et la Fédération nationale bovine (FNB) ont aussitôt répondu à ce qu'elles considèrent comme des attaques injustifiées.
« Ça suffit ! », proteste la FNB dans un communiqué. Selon elle, l'OABA « présente une nouvelle fois le transport des animaux par une vision apocalyptique totalement étrangère à la réalité. Non, les animaux ne sont pas brinquebalés sur de vieux rafiots au mépris de leur bien-être ! » D'autre part, poursuit la FNB, il est « mensonger » d'invoquer le paiement de restitutions « alors que les exportations de bovins non reproducteurs n'en bénéficient pas ! »
De son côté, le président d'Interbev, Dominique Langlois, « désapprouve » les déclarations de l'OABA au sujet du « Groupement export français » (GEF) qui, selon lui, relèvent du « procès d'intention ». Interbev, explique un communiqué, « aurait souhaité que l'OABA prenne connaissance, auprès des initiateurs du GEF, des missions de cette structure, véritable outil d'aide à l'exportation de viandes, de bétail et de génétique bovines. [...] Une fois de plus, Interbev ne peut que regretter le manque actuel de concertation, entretenant un climat d'incompréhension dans un contexte économique difficile, alors que de nombreux pays sollicitent la France pour ses excellents produits. »