La Fédération nationale bovine (FNB) n'a plus l'intention d'attendre après les autres maillons de la filière, et en particulier la distribution, pour redonner des couleurs au revenu des éleveurs spécialisés de bovins à viande. Elle l'a affirmé lors d'une conférence de presse, le 27 janvier 2015 à Paris, en présentant son assemblée générale qui se déroulera les 4 et 5 février prochains à Rodez (Aveyron). Quels leviers l'organisation syndicale compte-t-elle actionner ? La reconquête du marché intérieur, la compétitivité des élevages français et l'exportation.
Pour la FNB, le doute n'est pas permis. Si les éleveurs allaitants sont dans une situation économique « intenable », c'est de « la responsabilité de la grande distribution, insiste Jean-Pierre Fleury, son président. Elle a maintenant la responsabilité de sortir les éleveurs de l'ornière où elle les a mis. Je ne parle pas des abattoirs qui reçoivent leurs ordres des distributeurs tous les matins. Nous ne lâcherons pas sur la segmentation du marché, et la qualité, car c'est la seule façon de sortir de la guerre des prix, dont les distributeurs admettent aujourd'hui qu'elle n'apporte rien. » (Voir l'interview VIDEO de Jean-Pierre Fleury)
« L'action syndicale restera le moteur de l'avancement des dossiers, estime Pierre Vaugarny, le secrétaire général du syndicat. Si nous ne poussons pas, les dossiers n'avanceront pas. Le temps nous est compté », prévient-il, faisant allusion à la situation financière des éleveurs. La FNB se réjouit d'ailleurs d'avoir obtenu du ministère un audit de la situation des trésoreries des élevages spécialisés. « Les gens qui travaillent sur ce dossier semblent surpris, reprend-il. Pas nous. Il faudra un discours de vérité ! Nous ne voulons plus entendre dire qu'il n'y a pas de difficulté ! »