Face au plan récemment annoncé par le président de la République et jugé inadapté par la Fédération nationale bovine (FNB), celle-ci a réaffirmé vendredi, dans un communiqué, l'attente des éleveurs d'orientations politiques fortes de la part des pouvoirs publics, afin qu'ils retrouvent des perspectives d’avenir à long terme.
«Asphyxiés par une crise de revenu prolongée et sans précédent, les producteurs de viande bovine ne peuvent raisonnablement ''empiler'' année après année prêts de trésorerie et de consolidation, assure l'organisation syndicale. Les éleveurs doivent bénéficier prioritairement de soutiens d’urgence sous forme d’allègement de charges indispensables pour rétablir leur situation économique.»
Mais plus important, la FNB demande aux pouvoirs publics de jeter «les bases d’un cadre économique pour l’élevage et sa filière, assurant une meilleure rémunération par le produit en complément des soutiens spécifiques indispensables à cette production». Parmi ces mesures figurent en première place les relations au sein de la filière pour lesquelles l'organisation syndicale juge l'intervention de l'Etat nécessaire avec la mise à plat des marges, la représentativité des cotations et l'équité de la pesée-classement des bovins à l’abattoir.
La FNB demande aussi l'appui des pouvoirs publics pour le «développement d’un schéma de caisse de sécurisation de la marge en engraissement, dans le cadre de relations contractuelles de filière». Enfin, elle revendique une «révision des bases de négociation à l’Organisation mondiale du commerce», une «adaptation des conditions européennes d’intervention sur les marchés» et un «moratoire sur les exigences réglementaires supplémentaires pénalisant la compétitivité (BCAE, normes environnementales, bien-être et transport…)».