La SVA Jean Rozé (Intermarché) et Elvea France ont renouvelé, le 26 février au Salon de l'agriculture, le partenariat qui les unit depuis 10 ans, construit autour de la charte des bonnes pratiques d'élevage (CBPE). La démarche associe les éleveurs, les acheteurs, l'abatteur, les transformateurs et Intermarché, le distributeur.
« Cela fait 10 ans que nous sommes convaincus que la CBPE répond à la demande des consommateurs, explique Dominique Langlois, le président de SVA Jean Rozé. Nous voulons réaffirmer notre engagement qui représente 1,2 million d'euros par an versés aux éleveurs. »
C'est aussi un moyen pour l'abatteur de fidéliser son approvisionnement. « Vous avez gagné en disant aux éleveurs que ce qu'ils font bien dans leur exploitation, vous le valorisez auprès du consommateur, assure Bernard Malabirade, coprésident de la CBPE. Lors de la crise de la vache folle, les médias désignaient les bons et les mauvais éleveurs. C'est à l'amont de le faire, d'avoir un code de déontologie pour dire qui travaille bien ou moins bien. »
« Le vilain distributeur construit avec le gentil producteur »
Du côté des associations d'éleveurs, Elvea France se réjouit d'avoir renouvelé ce partenariat. « Nous sommes proches de SVA Jean Rozé car, comme eux, nous sommes dans l'action, insiste Philippe Auger, le président d'Elvea France. Nous ne sommes pas obligés de parler irlandais pour nous comprendre. Vous avez la distribution. C'est important pour nous de savoir où vont nos animaux. »
Du côté d'Intermarché aussi, le partenariat séduit. « Nous allons clairement afficher notre signature "Fier de nos partenariats avec les éleveurs" dans nos rayons boucherie, annonce Christophe Bonno, le directeur général d'Agromousquetaires. Nous étions timides jusque-là. Le vilain distributeur sait avoir des relations constructives avec le gentil producteur. Il le faut raconter à nos clients. »