L'assemblée générale du syndicat des abatteurs, le Sniv-SNCP, le 27 septembre 2011 à Paris, a été l'occasion pour Jean-Paul Bigard, le président du syndicat, d'affirmer qu'il n'était pas contre l'exportation, mais contre des envois d'animaux vivants notamment vers la Turquie.
« Exporter des animaux vivants, c'est exporter nos emplois, c'est mettre à terre l'industrie, c'est tuer la filière, et à terme, nous le paierons très cher », s'est-il exclamé.
Il a souligné aussi la nécessité de ne pas négliger le marché intérieur en rappelant que la France est importatrice nette de viande bovine depuis cinq ans. « Il n'y a pas de vocation exportatrice possible si nous n'avons pas de bons aplombs c'est-à-dire si nous ne restons pas solidement implantés sur le marché français », a -t-il ajouté.
Jean-Paul Bigard a noté également que l'exportation comporte plus d'exigences commerciales que le marché intérieur et que cela nécessite donc une adéquation offre-demande.
« “Oui” pour exporter la valeur ajoutée des viandes en carcasse, en muscles... a-t-il insisté. “Non” pour voir partir des animaux vivants destinés à l'abattage au nez et à la barbe des industriels français. » Jean-Paul Bigard a annoncé que si les exportations en vif continuaient, il ferait un « casus belli » au niveau de l'interprofession.
Le Sniv-SNCP est aussi en désaccord avec les moyens utilisés, c'est-à-dire le GIE d'exportation créé par l'interprofession. Le syndicat estime que l'exportation n'est pas du ressort d'Interbev et qu'il existe déjà une structure chargée de l'exportation.
« Remettons-nous autour de la table pour tout reprendre à zéro », a invité Jean-Paul Bigard.