Les éleveurs de viande bovine se trouvent «dans une situation de crise catastrophique», a souligné la FNB (Fédération nationale bovine), mercredi dans un communiqué. Ils «ne passeront pas 2008 sans une hausse des prix et un soutien exceptionnel», affirme-t-elle.
«Les éleveurs demandent impérativement la transparence et une juste répartition des marges dans la filière. Les prix à la production doivent suivre la hausse des coûts», revendique l'organisation syndicale.
«A défaut, le conseil d’administration de la FNB envisage de demander aux éleveurs d’engager une ''grève des livraisons'' à la filière.»
Elle «fonde beaucoup d’espoir à court terme sur des mesures exceptionnelles de soutien de la part des pouvoirs publics. L’exonération des charges sociales (MSA) et fiscales est une priorité, ainsi que l’allègement des surcoûts pesant sur le produit», explique-t-elle.
Par ailleurs, le secteur de la viande bovine serait «en première ligne en cas d’accord à l’OMC», souligne la FNB.
A ce sujet, elle «se félicite des positions clairement exprimées concernant l’agriculture» lundi par le président de la République, Nicolas Sarkozy, à la veille de la présidence française de l'UE.
«Le président de la République a fermement indiqué qu’il ne laisserait pas faire un accord à l’OMC, et n’accepterait pas de réduire la production agricole et les emplois induits», rappelle l'organisation syndicale. «Le chef de l’Etat a d’autre part particulièrement mis en avant la question majeure de la sécurité alimentaire, en s’appuyant sur le cas de la viande», poursuit-elle.
Selon la FNB, «la garantie de sécurité alimentaire de l’Europe en viande bovine dépend en premier lieu d’une révision de la Pac assurant un indispensable rééquilibrage des revenus, en chute libre de façon durable (-25% en 2007, prévision d’une baisse de même ampleur en 2008)».