Alors que les vignobles français vivent à présent quasi tous au rythme des sécateurs, le service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l'Agriculture confirme ses premières estimations de récoltes. Selon lui, au 1er septembre 2009, les vendanges de 2009 devraient permettre de récolter 48 millions d’hectolitres, soit 5% de moins que la moyenne quinquénale, mais 12% de plus par rapport à 2008.
Toutes les catégories de vins verraient leur production remonter par rapport à la récolte de 2008. La production en vins d’appellation serait supérieure à celle de l’an passé de 10% et retrouverait le niveau moyen en dépit de la baisse des volumes de champagne. En revanche, les autres catégories de vin resteraient en deçà de la moyenne malgré un retour notable de la catégorie «autres vins, jus et moûts». Cette dernière comptabilise entre autres les volumes au-dessus des plafonds d’appellation. Elle serait encore inférieure à la moyenne de 14%. Les vins aptes à la production de cognac présenteraient des volumes inférieurs au niveau moyen de 5%, et les vins de pays de 11%.
L’état sanitaire au 1er septembre 2009 était excellent, laissant présager un statu quo au niveau des estimations et des vendanges de qualité. Dans toutes les régions, on entend dire que le millésime 2009, qui est arrivé à maturité précocement dans tous les vignobles (une quinzaine de jours par rapport à 2008 en général), pourrait figurer parmi les plus grands.
Dans les régions, l'Alsace, la Champagne et le Languedoc-Roussillon (LR) voient leur production baisser par rapport à l'an dernier (-4% pour les deux premières et -2% pour le LR, du fait d'une forte baisse dans les blancs pour cette dernière région).
En Champagne, la baisse des rendements agronomiques est un moindre mal. L'interprofession champenoise, la semaine dernière, a annoncé des mesures exceptionnelles en raison de la conjoncture difficile et la baisse des ventes en particulier à l'exportation: baisse du plafond de rendement autorisé pour 2009 par rapport aux autres années (9.700 kg de raisins à l’hectare – soit une baisse de près de 25% par rapport à 2008) et l'obligation pour le négoce de n'en tirer qu'une partie (8.000 kg/ha) en 2009, le reste en 2010. Tout ça pour réduire le stock de vins en bouteilles en cours de vieillissement.
Dans les vignobles du Sud-Est, la récolte a été revue à la baisse depuis l'estimation du 1er août 2009 en raison de la sécheresse estivale.