La Fédération nationale bovine (FNB) dénonce dans un communiqué de presse les pertes économiques que connaît la filière veaux de boucherie depuis le milieu de l’année 2006. Elle « œuvre pour trouver un accord avec les différents acteurs de la filière pour la mise en place d’un dispositif d’aménagement du potentiel de production français dans le double intérêt des opérateurs [...] et des producteurs qui refusent d’être la seule variable d’ajustement ».
Le syndicat explique ces pertes par une inadéquation de l’offre à la demande, une augmentation des coûts de production et une baisse des prix à la production. « La filière veaux de boucherie subit donc une crise conjoncturelle mais aussi structurelle », insiste-t-il. L’augmentation des coûts de production est attribuée à celle des aliments d’allaitement et des veaux de huit jours. Pour ces derniers, le phénomène devrait d’amplifier avec le recul annoncé du cheptel laitier. Sur le plan structurel, la consommation en baisse et la dimension du parc bâtiment mis aux normes bien-être sont pointées du doigt.
Au final, la FNB estime les pertes entre 80 et 200 € par veau sorti pour les éleveurs indépendants, les groupements de producteurs et les entreprises d’intégration. Et que « les éleveurs intégrés subissent en répercussion une perte estimée à 30 € par place et par an, due à une augmentation des durées d’engraissement et des vides sanitaires parfois accompagnés de rupture de contrat sans respect ni des conditions réglementaires, ni des hommes ».