Airparif, le réseau de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France, a réalisé une étude afin de détecter la présence de pesticides en zone rurale et urbaine. Sur 80 pesticides recherchés dans l’air ambiant francilien, une trentaine a été identifiée en zone rurale et une vingtaine dans l’agglomération parisienne.
Pour la première fois, Airparif a mené cette étude de mars à juin 2006 à la demande de la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (Drass) dans le cadre du plan Cancer, à celle de deux grands départements agricoles d’Ile-de-France (la Seine-et-Marne et le Val-d’Oise) et à la demande de l’association Ile-de-France Environnement.
Plus de 5.200 analyses ont été réalisées sur cinq sites de mesure: Bois Herpin (91), Coulommiers (77), Chelles (77), Gennevilliers (92) et Paris (75). En zone rurale, le nombre et les quantités de produits détectés dans l’air ambiant sont influencés par les activités agricoles voisines des sites de mesure et suivent la chronologie des traitements. En zone urbaine, et en particulier dans l'agglomération parisienne, cette étude confirme l'importance de l'usage non-agricole des pesticides (jardinage, entretien des parcs et des voiries, etc.).
Par ailleurs, les composés les plus fréquemment retrouvés dans l'air ambiant (comme la trifluraline et la pendiméthaline, ainsi que le chlorothalonil pour lequel les concentrations atmosphériques ont été les plus élevées) ne ressortent pas des observations faites dans les eaux. Le lindane (interdit désormais) persiste dans l’atmosphère. A l'inverse, l'atrazine (interdite depuis 2003) est toujours présente dans les eaux de surface mais pas dans l'air.
Airparif indique également que selon les modes d’application et les conditions climatiques, de 25 à 75% des pesticides appliqués se retrouveraient dans l'atmosphère soit au moment du traitement, soit après l’application en se volatilisant à partir du sol et de la végétation.
Rendez-vous sur le site d''Airparif .