La chancelière allemande Angela Merkel a annoncé jeudi lors d'une déclaration gouvernementale qu'elle « s'engagerait massivement » au sein de l'Union européenne pour un succès des négociations du cycle de Doha dans le cadre de l'OMC.
« Une priorité pour nous est de parvenir dans l'année à une conclusion avec succès du cycle de Doha, pour lequel nous nous engagerons massivement. Car nous savons qu'aussi bien l'Union européenne que l'Allemagne, champion mondial en matière d'exportations, peuvent en profiter », a déclaré Angela Merkel devant les députés du Bundestag, la chambre basse du parlement allemand.
« Il y a une grande urgence à aller de l'avant » également pour que les pays en développement profitent d'un développement juste du commerce mondial, a déclaré la chancelière conservatrice.
« Nous voulons compléter ces efforts pour un commerce mondial libéralisé par un partenariat économique transatlantique plus étroit », a-t-elle dit, expliquant que cette initiative, qu'elle avait exposée début janvier au président George W. Bush, n'interférait pas avec les efforts de l'OMC.
« Il ne s'agit pas de tarifs douaniers et d'obstacles tarifaires, mais de parvenir à davantage d'harmonisation des normes entre l'UE et les Etats-Unis, dans la protection de la propriété intellectuelle, dans les réglementations pour les marchés financiers, dans les standards de fabrication de produits industriels », a-t-elle dit.
Cette harmonisation permettra de « libérer des espaces pour l'innovation et la créativité », une urgence face à la concurrence en provenance de la Chine et de l'Inde, a-t-elle dit. Elle a cru détecter « des bons signes » d'un accord au prochain conseil européen des 8 et 9 mars à ce sujet.
Plus généralement, l'Europe se trouve devant une « importante croisée des chemins », et doit tenir compte d'une « situation mondiale totalement transformée » et des « adaptations manquées » à l'occasion de l'élargissement de l'UE, a-t-elle ajouté.