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UE et Canada

Un accord de libre-échange à la veille d’être conclu

Publié le jeudi 17 octobre 2013 - 18h09

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Après quatre ans de négociations, l'UE et le Canada doivent conclure vendredi un accord de libre-échange qui pourrait servir de modèle dans les négociations engagées par les Européens avec les Etats-Unis en vue de créer la plus grande zone de libre-échange au monde.

 

Le Premier ministre canadien Stephen Harper rencontrera le vendredi 18 octobre 2013 à Bruxelles le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, avec lequel est ensuite prévue une conférence de presse conjointe.

 

« Les négociations sont maintenant bien avancées, ce qui permet la rencontre avec l'objectif de conclure les négociations », a déclaré jeudi Olivier Bailly, un porte-parole de la Commission, lors d'un point de presse. Mais il y a « encore des discussions à avoir pour permettre cet accord », a-t-il dit, alors que les échanges se poursuivent au plus haut niveau.

 

Un accord global « pourrait générer d'importantes possibilités de croissance et accroître le commerce des biens et des marchandises pour nos deux zones », a-t-il rappelé. Il permettrait aux sociétés canadiennes d'accéder à un marché de 500 millions de consommateurs. En contrepartie, Ottawa éliminerait ses barrières tarifaires sur 98 % de ses importations en provenance de l'UE.

 

En 2011, le commerce entre les deux zones s'est élevé à quelque 86 milliards d'euros, faisant de l'UE le deuxième partenaire commercial du Canada, loin derrière les Etats-Unis.

 

La conclusion de ces négociations, amorcées en mai 2009 et que le Canada espérait initialement finaliser à la fin de 2011, a souvent été reportée.

 

Nombre des questions ont donné du fil à retordre aux négociateurs : les médicaments génériques, les services financiers, ainsi que les appels d'offres des gouvernements provinciaux.

 

Mais c'est sur des contentieux agricoles, comme la question des produits laitiers et l'ouverture du marché européen au boeuf canadien, que les deux parties butaient depuis plusieurs mois.

 

Pour beaucoup d'observateurs, l'impasse dans le dossier canadien augurait mal pour les négociations entre l'UE et les Etats-Unis, lancées en juillet et qui risquent elles aussi de buter sur des questions agricoles, comme les OGM et le poulet chloré.

 

« Les Etats-Unis, c'est le Canada puissance 10 », rappelait il y a quelques mois une source européenne, alors que les discussions avec Ottawa s'enlisaient.

 

 

Craintes

 

Le dossier s'est débloqué quand le Canada a accepté de doubler le quota de fromage européen admis sans droits tarifaires, en échange d'un plus grand accès au marché européen pour les producteurs de boeuf canadiens, selon plusieurs sources.

 

Cet accord de principe doit maintenant être soumis aux gouvernements de chacune des dix provinces du Canada en vue de sa ratification.

 

L'annonce de cette percée dans les négociations a provoqué le courroux de l'association des producteurs laitiers du Canada. Elle s'est prononcée contre un accord qui permettrait à l'UE de vendre plus de fromage au Canada, affirmant qu'elle bénéficiait déjà d'un quota très généreux.

 

« Cet accord remplacerait nos produits locaux par des fromages subventionnés de l'Union européenne et risquerait d'entraîner la fermeture de nos petites entreprises ou de nous chasser du marché. Cela est inacceptable », a affirmé l'association.

 

Le ministère canadien du Commerce a réaffirmé l'engagement du gouvernement fédéral à protéger les secteurs agricoles.

 

Le chef de la première opposition à Ottawa, Thomas Mulcair, du Nouveau parti démocratique (NPD-gauche), a dit craindre que M. Harper ne soit en train de laisser tomber les producteurs laitiers canadiens, et lui a demandé de rendre public le texte de l'accord.

 

Les craintes sont tout aussi vives en Europe. « En pleine crise de l'élevage en Europe – et en Bretagne – l'accord va accentuer la mondialisation agroalimentaire. L'Europe importera davantage de viande de porc et de boeuf ! », a réagi l'eurodéputé vert Yannick Jadot.

 

 

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Les commentaires de nos abonnés (1)
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vendredi 18 octobre 2013 - 09h08

A chaque fois que l'Europe passe ce genre d'accord, elle se fait avoir. Dans l'histoire de la mondialisation, pour l'instant, nous sommes les idiots du village: les autres envahissent nos marchés, et nous on ne leur exporte que des clopinettes (il n'y a qu'à regarder notre "brillante" balance des paiements. C'est vrai qu'à la place des éleveurs, je serai inquiet.
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