Les services statistiques du ministère de l'Agriculture ont publié une mise à jour des revenus moyens par actif non salarié en Europe. Entre 2005 et 2010, le revenu moyen des agriculteurs non-salariés dans l'UE à 27 a progressé globalement de 19,3 % en termes réels (une fois enlevée l'inflation), soit + 3 % / an en moyenne.
Des hausses de revenus de plus de 80 % ont été observées en Estonie, Hongrie et Pologne, et de plus de 20 % en Autriche, Allemagne, Danemark et en France. En revanche, les revenus ont reculé dans les pays méditerranéens (Grèce, Portugal, Italie et Espagne).
Cas de la France
En France, depuis 2005, les agriculteurs ont connu de fortes fluctuations de revenus. Le revenu moyen de 2011 a été réajusté à 32.500 € avant impôts (après les prévisions de décembre de 30.200 €), avec des disparités selon les productions. Cette campagne avait été marquée par des coûts de production élevés (en aliments pour animaux et pétrole notamment). Les régions laitières ont profité d'une conjoncture favorable avec une hausse des prix du lait et de la collecte laitière.
Sur longue période, le revenu tend à s'améliorer. Le revenu moyen de l'ensemble des moyennes et grandes exploitations est sur les trois dernières années légèrement supérieur à celui de la fin des années 1980 : de 21.400 euros en moyenne sur la période 1988-1990, il passe à 26.100 euros sur la période 2009 à 2011, soit une hausse de 1 % par an, inflation déduite. Les régions de grandes cultures du Centre, du Nord et de l'Est de la France et celles à dominante lait font état d'une hausse de l'ordre de 2 %, supérieure à la moyenne nationale.
A télécharger :
- L'agriculture en 2011 en France et en Europe (Insee Première, n° 1406 - Juillet 2012)
- Les indicateurs de revenu de l'agriculture en 2011 par région et catégorie d'exploitations (Agreste Primeur, n° 285 - Juillet 2012)
Titre
jeudi 05 juillet 2012 - 09h39
Ce chiffre ne signifie rien; chaque activité agricole doit être séparée ainsi que ses revenus. Un viticulteur champenois ne fait pas le même métier que l'éleveur du Massif Central par exemple; ses revenus ne sont pas les mêmes; donc tout fourrer dans le même sac pour sortir des chiffres en croissance ne sert qu'à tromper l'opinion en cachant la misère de certains.