Le Groupe monde rural (GMR) a organisé le 31 mai une rencontre sur la transmission des entreprises en milieu rural.
Pour le GMR, il est indispensable d’encourager l’économie en milieu rural et de mener une politique volontariste pour la transmission des entreprises. «Dans les dix ans, 300 000 entreprises artisanales rurales sont à céder ou à reprendre», a précisé André Thévenot, président du GMR.
«Nous sommes des territoires d’avenir, a déclaré André Marcon, président de la CRCI d’Auvergne et maire d’une petite commune. Mais une transmission se prépare dix ans à l’avance».
Bruno Ledru, représentant les Jeunes Agriculteurs, a souligné la spécificité de l’agriculture : «il y a très peu de créations, mais essentiellement des reprises. C’est pourquoi la sensibilisation des cédants est une priorité».
Jean Lardin, président de la Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) et électricien en Aveyron, a indiqué que compte tenu de la démographie, dans les 10 ans, la moitié des chefs d’entreprise et des salariés de son secteur partiront à la retraite.
«Nous sommes tous concurrents, a-t-il souligné en prenant notamment le foncier en exemple. L’enjeu pour le milieu rural est de conserver des entreprises à taille humaine qui pourront en traitance directe satisfaire les populations».
Il craint que de grandes entreprises, comme La Poste ou EDF-GDF, ne prennent des parts de marché au détriment de l’emploi et des populations rurales. «Nous avons besoin d’une politique volontariste sur la reprise afin de ne pas perdre l’ancrage des petites entreprises sur les territoires», a-t-il insisté.
«Le vieillissement de la population crée un besoin de proximité géographique, mais aussi de services», a indiqué Marc Mousli, chercheur au Cnam.