Sur les 528 candidatures déposées, 212 ont été retenues par le ministère de l'Ecologie à l'issue de l'appel à projets « territoires à énergie positive ». Autant de collectivités lauréates présentées lundi soir par Ségolène Royal et qui pourront bénéficier d'une enveloppe de 500.000 euros. Subvention qui pourra être renforcée jusqu'à 2 millions d'euros « en fonction de la qualité des projets et de leur contribution aux objectifs inscrits dans la loi de transition énergétique », indique le ministère de l'Ecologie.
Biomasse, photovoltaïque, méthanisation
Les projets retenus ont pour caractéristique de contenir des plans d'action visant à développer la production d'énergie renouvelable, développer une économie circulaire et la gestion durable des déchets ou encore préserver la biodiversité. Parmi les lauréats, de nombreux territoires ruraux s'engagent ainsi à développer des chaudières à biomasse, du photovoltaïque ou des unités de méthanisation, et pourront s'appuyer pour cela sur le monde agricole. C'est par exemple le cas du département du Gers, dont le président du Conseil général et prédécesseur de Ségolène Royal au ministère, Philippe Martin, déclarait lors de la présentation des lauréats que « c'est l'occasion de faire remonter les bonnes pratiques au niveau national », ajoutant que c'est une « chance vers plus de transversalité dans l'action publique ».
Créer 100.000 emplois en trois ans
Les territoires non retenus ne sont pas recalés pour autant puisque nombre d'entre eux figurent dans une liste de territoires à énergie positive « en devenir ». A terme, ils ont comme vocation à devenir pleinement territoires à énergie positive et à bénéficier de la subvention de l'Etat. L'enveloppe mobilisée pour ces projets sera puisée dans le fonds spécial pour la transition énergétique, doté de 1,5 milliard d'euros sur trois ans. Cette aide complétera les autres financements mobilisables, comme par exemple le doublement du fonds chaleur de l'Ademe annoncé à la fin de 2014. Le ministère espère que la dynamique créée dans les territoires pourra conduire à l'implantation de filières vertes pour créer 100.000 emplois en trois ans.
Pour Ségolène Royal, qui a « la conviction que le national et le local doivent s'épauler mutuellement », cet appel à projets doit permettre « une mise en œuvre rapide des actions de terrain pour atteindre les objectifs du projet de loi sur la transition énergétique », examiné à partir du 10 février au Sénat, soit par exemple l'augmentation des énergies renouvelables à 32 % dans le mix énergétique national.