La Stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable (SNTEDD) vise à coordonner les différents plans concernant l'écologie, tel que le projet agroécologique ou la stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020, afin de leur insuffler un élan commun dans le sillage de la transition énergétique.
Le ministère de l'Ecologie et du Développement durable a publié, lundi 9 février, le document qui en fixe les fondements autour des quatre enjeux majeurs que sont le changement climatique, la perte accélérée de biodiversité, la raréfaction des ressources et la multiplication des risques sanitaires.
4 enjeux, 9 axes et 39 indicateurs...
Ces quatre enjeux, qui sont par la suite déclinés en neuf axes principaux et trente-neuf indicateurs, abordent à de nombreuses reprises des aspects touchant au secteur agricole et aux territoires ruraux.
Le premier axe intitulé « Développer des territoires durables et résilients » part du principe qu'en France métropolitaine, « tous les écosystèmes ont peu ou prou été façonnés par l'homme, particulièrement par les agriculteurs ». Avec ce constat comme base, le SNTEDD met en avant l'intérêt d'« une nouvelle réflexion pour limiter l'artificialisation et la consommation des terres agricoles ».
Dans ce premier axe, un focus est également fait sur l'agroécologie et sur l'agriculture plus généralement, du fait de « ses interactions et interdépendances avec l'environnement ».
Phytosanitaires et nitrates à tous les étages
Des thèmes comme la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires ou l'amélioration de la qualité de l'eau sont par la suite repris de manière plus succinte dans plusieurs axes.
L'axe 2 nommé « S'engager dans l'économie circulaire et sobre en carbone » indique notamment que, « concernant l'agriculture, les efforts doivent être renforcés en matière d'efficacité d'utilisation et de réduction de l'usage des intrants chimiques, énergétiques et de l'eau, de préservation et de restauration de la biodiversité, des capacités de stockage de carbone des écosystèmes et de la fonctionnalité des sols ».
Deux indicateurs d'évolution du SNTEDD sont, quant à eux, spécifiquement affectés à l'agriculture : « Consommation de produits phytosanitaires » et « Évolution de l'indice de pollution des cours d'eau (nitrates, phosphates) et de l'indice de pollution des eaux souterraines (nitrates) », mais le secteur est concerné par plus de la moitié des indicateurs fixés.