Près de 250 personnes étaient présentes le 24 avril à Marizy (Saône-et-Loire) pour la première réunion du débat public portant sur un projet de Center Parcs sur la commune voisine de Le Rousset, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le président de la Commission nationale du débat public, Christian Leyrit, a rappelé lors d'un point presse que le débat public était « différent de l'enquête publique ». « Le débat public a lieu très en amont et pour que les citoyens n'aient pas le sentiment que tout est déjà décidé », a-t-il déclaré, soulignant que ce débat était le fruit d'une « action volontaire » du groupe Pierre et Vacances, promoteur du Center Parcs.
A Roybon (Isère), le projet de Center Parcs est bloqué depuis décembre par des militants « zadistes », installés près du site. « Il y a des blocages sur des projets quand il y a le sentiment que la décision n'est pas légitime », a estimé M. Leyrit, ajoutant que le débat public pouvait notamment « permettre d'identifier les perdants de la décision et envisager des compensations ».
400 cottages sur 86 hectares
Pour Jean-Michel Klotz, porteur du projet de Center Parcs au Rousset, l'organisation de ce débat, prévu jusqu'au 20 juillet, va retarder l'ouverture du centre de vacances « d'une saison », soit à l'été 2019. M. Klotz a dit être prêt à « entendre les préconisations pertinentes », à partir du moment où « les concessions ne sont pas totalement en opposition avec le concept Center Parcs », notamment l'espace aquatique couvert chauffé à 29°C toute l'année.
Entre 250 et 500 emplois seraient générés pendant la construction du parc au Rousset et son exploitation créerait environ 300 emplois directs dont 85 % en CDI et 60 % à temps plein, selon Pierre et Vacances. 400 cottages seraient répartis sur le terrain de 86 hectares.
Le président UMP du conseil départemental, André Accary, qui s'est dit « enthousiaste » quant à l'installation du Center Parcs, a estimé à « 950.000 euros » ses retombées fiscales. Dans la salle, Corinne Lièvre, administratrice de l'association Accueil paysan Bourgogne, défavorable à ce projet, a déploré « l'illusion de vacances standardisées » que propose Center Parcs, dont les installations sont « très énergivores ». « Et pourquoi pas faire une piste de ski dans la plaine de la Bresse ? », suggère cette propriétaire de chambres d'hôtes.