Le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, a expliqué sa position sur les syndicats minoritaires dans un courrier adressé aux administrateurs de la FNSEA et aux présidents des FDSEA, FRSEA, UDSEA et des associations spécialisées.
Dans cette lettre, il revient tout d'abord sur le saccage du stand de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, au Space. « Cette volonté de détruire est contraire à toutes mes convictions, à tous mes principes d'actions syndicales. La violence est synonyme de renoncement. Je veux le dire à tous les paysans, la destruction n'engendre pas de victoire syndicale ! », affirme Jean-Michel Lemétayer.
« Je respecte le pluralisme syndical et celui-ci est appliqué dans toutes les instances publiques », déclare-t-il ensuite.
« Aujourd'hui, ceux qui choisissent de faire entendre leur voix à l'extérieur tentent de faire croire à leurs adhérents que leurs maux trouvent leur origine dans l'existence même de la FNSEA. C'est pathétique », juge-t-il.
« Nous n'avons jamais fermé la porte au dialogue. Y compris dans le dossier très sensible de la représentation des producteurs au sein de l'interprofession laitière. Nous sommes prêts, comme a pu le dire Henri Brichart, le président de la FNPL, à échanger avec les autres syndicats représentatifs en parallèle des discussions interprofessionnelles », poursuit le président de la FNSEA.
« Les interprofessions, encadrées dans leurs modalités de création et de fonctionnement par la loi, sont des instances de droit privé », rappelle-t-il.
« Pour sa part, la FNSEA n'est membre d'aucune interprofession : pourquoi la Confédération paysanne ou la Coordination rurale le seraient-elles ? », interroge-t-il.
« Rien n'empêche dans notre pays qui que ce soit, représentants de producteurs, transformateurs et autres acteurs de faire une association, d'en demander la reconnaissance comme interprofession. C'est une richesse de notre démocratie politique, économique et sociale », affirme Jean-Michel Lemétayer.
« Alors, que les minoritaires se prennent en main, agissent et proposent au lieu de seulement, par la loi, vouloir que leur place de contestataires permanents leur soit assurée sans autre contrepartie de travail, de prise de responsabilité. »
« D'ailleurs, la Confédération paysanne a fait montre de son fonctionnement quand elle participe légalement aux travaux d'organismes décisionnaires : il s'agit du HCB (Haut-Conseil des biotechnologies). Cette instance, après expertises, travaux et votes, a donné l'autorisation de poursuivre les essais sur la vigne OGM pour combattre le court-noué. Pas satisfaite que « la » décision ne soit pas « sa » décision, la Confédération paysanne a saccagé ensuite ces essais. Que dire de plus ? Sinon que la responsabilité n'est pas une variable d'ajustement ! », explique le président de la FNSEA.
« Non vraiment, violence et concertation ne riment pas et ne font pas bon ménage. L'avenir des agriculteurs mérite mieux que des combats de rue et des destructions au nom de la promotion de telles ou telles organisations », estime-t-il.
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LA FNSEA
mardi 28 septembre 2010 - 23h08
le syndicalisme qui s'est toujours tourné du coté d'ou vient le bon vent...le syndicalisme des riches et des puissants, parfois des exploiteurs et des petits copains... favorable à une politique d' "aides" ; favorables à la bureaucratie et à la technocratie...un syndicalisme favorable à une France qui fabrique des chomeurs et perd 50% des paysans et actifs agricoles tous les 20 ans...un syndicalisme favorable à l'américanisation du pays comme si la France était les Etats Unis (de plus qu'est ce qu'ils ont à envier ces fous d'américains pollueurs et gaspilleurs), un syndicalisme favorable aux importations américaines (le soja OGM) et à la dégradation des sols et notre environnement...