«Au cours d'un exercice marqué à la fois par une forte volatilité des matières et du pétrole, et une brusque dégradation de l'environnement économique et financier, les résultats de Tereos en 2007/2008 sont très satisfaisants», a déclaré Philippe Duval, président du directoire de Tereos, le 4 mars à la veille de l'assemblée générale du groupe.
Selon lui, la stratégie de diversification de leurs activités, engagée de longue date sur trois matières premières (betterave, canne, céréales), et leur présence stratégique en Europe, au Brésil et en Afrique contribue à un «partage équilibré des risques».
Ainsi, la crise financière a peu d'impact sur la consommation de sucre et de glucose alors qu'en non-alimentaire la diminution devrait être de 5 à 10%.
Le chiffre d'affaires en 2007/2008 est en hausse de 60% (3.817 millions d'euros), à la suite notamment de l'acquisition en octobre 2007 de cinq usines du groupe Tate & Lyle. En excluant cette opération, la croissance aurait été de 11%.
La forte progression du chiffre d'affaires s'explique aussi par une campagne betteravière en 2008 jugée exceptionnelle, avec un rendement de 85,5 t/ha à 16%. La fermeture de trois usines en 2007 s'est traduite par une hausse de 15.000 t/jour de la capacité moyenne des neuf usines restantes ainsi que par une campagne de 95 jours en moyenne, au lieu de 80.
Les ventes de sucre ont atteint 1.622.000 tonnes en 2007/2008, réalisées à 90% dans l'Union européenne. Les ventes d'alcools traditionnels se sont élevées à 270.000 m3 dont plus de la moitié hors de la France. Par ailleurs, plus de moitié de ce volume représente aussi des débouchés non alimentaires.
Le groupe estime que «l'exercice 2008/2009 devrait démontrer la justesse de la stratégie de longue date de diversification et confirmer que les nombreuses initiatives prises au cours des dernières années étaient nécessaires».