La proposition de relance du plan de restructuration du secteur du sucre a été adoptée lundi par la Commission européenne et présentée aux ministres européens de l’Agriculture lors du conseil agricole le même jour. Ces derniers lui ont toutefois réservé un accueil mitigé et les débats ont parfois été vifs et inattendus pour la Commission.
Quelques États membres comme l’Italie et la Hongrie redoutent de mettre en péril les usines qu'il leur reste et demeurent prudents. D'autres (France, Danemark, Pologne, Lituanie) critiquent le fait que la réduction obligatoire des quotas envisagée en 2010, si les quantités abandonnées volontairement s'avèrent insuffisantes à l'issue du plan de restructuration, pénaliserait les producteurs les plus efficaces. Ils estiment que se pose un problème d’équité dans la répartition de l’effort de restructuration.
Les propositions devraient être rediscutées en juin pour une adoption au plus tard fin octobre.
Rappelons que le projet de Bruxelles prévoit notamment la fixation au taux fixe de 10% la part de l'aide à la restructuration à verser aux betteraviers et aux entreprises de travaux agricoles, ainsi que l'octroi au planteur d'un paiement additionnel fixé pour 2008/09 à 237,5 euros par tonne de quota sucre abandonné. S’il se décide à arrêter, un planteur doit abandonner la totalité de son quota sucre.