La Commission européenne a publié vendredi un bilan du programme 2006-2009 de restructuration du secteur sucrier européen. Il a conduit à l'abandon de 5,8 millions de tonnes (Mt) de quotas (dont 5,2 Mt de sucre, 222 000 t d'isoglucose et 320 000 t de sirop d'inuline).
«Ce qui est très proche de l'objectif initial fixé à 6 Mt» estime Bruxelles. Plus de 680 000 t de sucre ont été abandonnées en France.
La production communautaire de sucre se concentre à présent dans dix-huit Etats membres,au lieu de vingt-trois avant la réforme, et presque 70% de la production provient des sept Etats membres où les rendements sucriers sont les plus élevés.
Par ailleurs, «les prix intérieurs montrent une tendance à la baisse conforme à l'objectif de cette réforme visant à faire de l'industrie sucrière européenne un secteur à la fois durable et compétitif» explique, dans communiqué, la Commission.
«Je me réjouis d'annoncer que la réforme du sucre est un succès» a déclaré Mariann Fischer Boel, commissaire européenne à l'Agriculture.
Elle a décidé qu'il n'y aurait pas de «retrait préventif» obligatoire de sucre, pour la prochaine campagne de commercialisation 2009-2010, comme en 2008-2009. Une décision basée sur une estimation provisoire, notamment sur les importations. Elle sera révisée en octobre sur la base d'estimations actualisées pour la production de betteraves et de sucre ainsi que pour les importations.
En février 2010, la situation sera de nouveau analysée afin de décider s'il y a lieu de procéder à un «retrait préventif» pour la campagne 2010-2011 ou à une «réduction finale» c'est à dire une nouvelle réduction des quotas.