Les cours du sucre sont tombés le 10 septembre à des niveaux inconnus depuis quatre ans à New York et depuis plus de cinq ans à Londres, plombés par l'abondance de l'offre sur le marché mondial.
La livre de sucre pour livraison en octobre (le contrat le plus actif) est tombée jusqu'à 14,43 cents sur le ICE Futures US de New York, son minimum depuis le début de juin 2010. A la même heure, sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre pour livraison en octobre a atteint 394,90 dollars, son plus bas niveau depuis la mi-avril 2009.
« Depuis la fin du mois de juin, le prix du sucre ne semble connaître qu'une direction : la baisse », commentent les économistes de Commerzbank, pointant comme raison l'abondance de l'offre au niveau mondial.
Malgré la sécheresse historique qui a affecté le Brésil au premier trimestre, les volumes de canne à sucre récoltés dans la principale zone sucrière du pays, le Centre-Sud, restent jusqu'ici légèrement supérieurs à ceux de la saison dernière, selon les chiffres dévoilés le 9 septembre par les industriels brésiliens d'Unica. Depuis le début de la récolte, les usines du Centre-Sud ont ainsi produit 20,93 millions de tonnes de sucre, soit 4,36 % de plus qu'à la même période l'année dernière.
Cinq années d'excédents
Le marché mondial du sucre est en excédent d'offre depuis quatre saisons consécutives et le sera encore la saison prochaine (2014-15, qui commence au début d'octobre), selon les dernières prévisions de l'Organisation internationale du sucre (ISO).
Ces années de production excédentaire ont porté les stocks mondiaux de sucre à des niveaux très élevés. L'ISO estime ainsi que la saison 2013-14 se termine avec des stocks de quelque 78 millions de tonnes, soit plus de 43 % d'une année de consommation mondiale.