450.000 exploitations agricoles dans l'Hexagone pour 900.000 emplois réguliers : ce sont les chiffres 2013 publiés par le ministère de l'Agriculture dans une publication Agreste primeur du 17 juin 2015.
Alors que le nombre d'exploitations s'établissait à 490.000 en 2010, il a chuté de 8 % en trois ans, dans la lignée des dix années précédentes. La surface agricole utile (SAU) a, quant à elle, enrayé sa chute et n'a perdu que 0,3 % en trois ans. En résulte une augmentation de la taille moyenne des exploitations, qui passe de 56 ha en 2010 à 61 ha en 2013.
La production brute standard (PBS) a profité de l'augmentation du prix des céréales sur la période allant de 2010 à 2013 et a vu une augmentation de 20 % pour s'établir à 125.000 € en moyenne. En conséquence, de nombreuses exploitations sont passées dans la catégorie supérieure. Certaines petites exploitations (moins de 25.000 €) se sont classées en exploitation de dimension moyenne (de 25.000 à 100.000 €) alors que le nombre de grandes exploitations (plus de 100.000 € de PBS) a augmenté de 9 % pour atteindre 176.000 unités. Les moyennes et grandes exploitations représentaient 68 % du paysage français et exploitaient 93 % de la SAU en 2013.
Plus d'exploitations spécialisées en grandes cultures
Autre conséquence de l'augmentation du PBS, c'est la requalification de structures en polyculture-élevage vers les grandes cultures. Pour qu'une exploitation soit dite spécialisée, il faut que les deux tiers de son PBS proviennent d'une même production. L'augmentation du prix des céréales a donc augmenté la part de cette production dans le chiffre d'affaires des exploitations, parfois au-delà des deux tiers du total, les faisant passer en spécialisées en grandes cultures.
Du côté de l'élevage, le nombre d'exploitations possédant des vaches laitières est passé de 74.000 en 2010 à 68.000 en 2013. 66 % du cheptel est situé dans des structures spécialisées en lait, le reste se trouvant dans des exploitations où le lait n'atteint pas les deux tiers de la production brute standard. Les fermes possédant des bovins à viande passent, elles, de 89.000 unités à 84.000.
Moins de main-d'œuvre
Concernant le volume de travail, il a diminué sur l'ensemble de la ferme France, passant de 757.000 unités de travail annuelles en 2010 à 730.000 en 2013.
Le nombre d'exploitations individuelles est également en baisse et représente 52 % du total des structures. Si la part des Gaec reste stable, c'est le nombre d'EARL qui était en hausse en 2013 pour atteindre 27 % de l'ensemble.