Une étude de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) rendue publique mercredi révèle que les terres se dégradent dans le monde. Ce constat s'appuie sur des données prélevées sur une période de 20 ans.
L'étude rappelle que les conséquences de cette dégradation sont notamment «la diminution de la productivité agricole, la migration, l’insécurité alimentaire, les dégâts aux ressources et aux écosystèmes de base et la perte de la biodiversité du fait des changements subis par l’habitat aussi bien au niveau des espèces qu’au niveau génétique».
Environ 1,5 milliard de personnes, soit le quart de la population mondiale, dépendent directement de ces terres qui se dégradent.
«La dégradation des terres a également des implications importantes sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique», indique M. Parviz Koohafkan, directeur de la division des terres et de l’eau à la FAO.
Des points positifs sont également identifiés. 19% des terres agricoles sont notamment utilisées de manière durable, et 10% des forêts et 19% des pâturages s’améliorent en qualité et en productivité.
De plus, la grande partie des améliorations observées dans les terres agricoles est associée à l’irrigation.
Les données sur la dégradation des terres au niveau mondial font partie d’une étude diffusée par la FAO, le PNUE et World Soil Information (ISRIC). L’étude, financée par le Fonds pour l’environnement mondial, s’intitule Land Degradation Assessment in Drylands (LADA).