L'Assocoation des maires ruraux de France (AMRF) s'est inquiétée lundi de l'avenir des services publics et des services de l'Etat en milieu rural, au sujet notamment de La Poste et des sous-préfectures. L'AMRF demande de nouveau l'organisation «d'un large débat sur l'avenir des services publics en milieu rural», «voire d'un référendum», en ce qui concerne La Poste.
Les maires ruraux expliquent, dans un communiqué, leurs préoccupations au sujet du projet de «transformation de La Poste en SA (Société anonyme) et d’ouverture du capital».
Ils jugent «les garanties annoncées très insuffisantes pour assurer que le monde rural ne fasse pas les frais, une fois encore, de sa faible rentabilité économique aux yeux d’actionnaires privés».
D’autre part, ils «s’interrogent sur la pérennité de la concertation mise en place par La Poste avec les élus au niveau local (CDPPT) ou national (Observatoire de la présence postale) lorsque celle-ci sera devenue une société anonyme».
L'AMRF souligne également «l’insuffisance notoire d’un fonds de péréquation, non pérennisé, destiné à financer la mission d’aménagement du territoire imposée à La Poste».
L'Association s'inquiète aussi, dans un autre communiqué de «l’annonce du remplacement de sous-préfets par des conseillers d’administration». «Loin d’être rassurés par les propos du gouvernement affirmant sa volonté de ne pas supprimer les sous-préfectures», les maires ruraux «observent que nombre des fonctions dévolues aux sous-préfectures sont désormais supportées par les collectivités locales ou concentrées au chef-lieu de département».
«La disparition à terme des sous-préfectures s’inscrit dans la logique d’économie budgétaire de la RGPP (révision générale des politiques publiques). (...) Si les maires ruraux ne sont pas hostiles à une redéfinition du rôle des services de l’Etat dans les territoires, ils ne peuvent que s’opposer à leur retrait progressif.»