Le semencier français Vilmorin ambitionne d'être d'ici à une quinzaine d'année le numéro un mondial des semences de blé, en développant la version OGM de cette céréale, a annoncé mercredi Emmanuel Rougier, directeur général délégué du groupe, lors de la présentation des résultats annuels.
Le quatrième semencier mondial est déjà le premier fournisseur de semences de blé en Europe et compte s'appuyer sur ce marché pour se lancer à l'assaut des Etats-Unis, « son premier marché cible ».
« Le blé a été longtemps délaissé et n'a pas bénéficié des efforts de recherche OGM dont ont profité d'autres cultures comme le soja ou le maïs pour optimiser leur production », a expliqué Emmanuel Rougier.
L'objectif de Vilmorin est de « contribuer à la conversion d'un marché de semences de ferme peu performant et faiblement valorisé, en un marché de semences commerciales OGM puis hybrides à haut rendement ».
La société s'appuiera sur « le partenariat stratégique » conclu avec la société américaine Arcadia Biosciences pour la mise au point d'un blé génétiquement modifié qui devrait voir le jour vers 2020. Signé au début de 2011, cet accord doit aboutir à la création d'un blé optimisant la consommation d'azote et d'eau.