L'Association française des biotechnologies végétales (AFBV) a annoncé, mardi lors d'une conférence de presse à Paris, qu'elle souhaite proposer aux pays réunis dans le cadre de Cop21 d'investir un milliard de dollars par an (durant dix ans), dans la génétique des plantes pour répondre aux enjeux climatiques, via des programmes de recherche publics et privés.
L'association rappelle que les pays développés se sont engagés à apporter aux pays en développement 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 pour la lutte contre les changements climatiques et s'adapter à ses conséquences. C'est dans ce cadre-là qu'intervient la proposition de l'AFBV qui insiste sur la durée de 10 ans pour garantir un financement durant toute la durée des recherches. « Il y a déjà des efforts réalisés, notamment dans le cadre du Cimmyt (Centre international d'amélioration du maïs et du blé), mais cela a besoin d'être développé », soutient Alain Toppan, directeur développement OGM chez Limagrain.
« Nous visons les pays d'Afrique et d'Asie, précise Georges Pelletier, directeur de recherches honoraire de l'Inra. C'est aussi dans ces pays qu'il manque une structuration de la production de semences qui empêche de progresser. »
Mais pour l'AFBV, « on peut accélérer l'innovation variétale si on n'interdit pas à la recherche d'utiliser toute la gamme des outils issus des biotechnologies et si on aide les pays en développement à maîtriser ces outils au lieu de les décourager. On ira plus vite si les pays les plus avancés dans la génétique des plantes unissent leurs moyens et leurs compétences dans l'intérêt général. »