Face aux conditions climatiques exceptionnelles et aux conséquences pour les agriculteurs français quant à l'approvisionnement en semences pour les semis de l'été et de l'automne de 2011, la Coordination nationale pour la défense des semences fermières (CNDSF) a envoyé le 15 juin 2011, une lettre ouverte aux ministres de l'Agriculture et de l'Ecologie. « Nous demandons que soit levée l'interdiction d'échanges de semences de ferme entre agriculteurs, » précise la CNDSF.
Selon la coordination, d'une part, les agriculteurs multiplicateurs de semences ne seront pas en mesure d'honorer les contrats avec les stations. D'autre part, la hausse soutenue des cours des céréales (qui représentent 35 et 50 % du prix de la semence selon les espèces) va impacter directement le prix des semences, générant une hausse mécanique de toutes les variétés.
« Pour ce qui est des semences fourragères, les éleveurs vont profiter de la précocité des récoltes de céréales afin de tenter d'implanter des fourrages à cycle court. La plupart des réseaux de distribution de semences annoncent aujourd'hui clairement une pénurie de semences fourragères », précise la CNDSF.
Pour éviter « le risque de pénurie de semences » et « la hausse généralisée du prix des semences », la CNDSF demande que soit « levée l'interdiction d'échanges de semences de ferme entre agriculteurs. Cela ne modifierait en rien les royalties perçus (CVO prélevée sur la récolte du blé tendre) par les obtenteurs et permettrait au titre de la solidarité (comme il se pratique avec les échanges d'aliments et de paille) aux agriculteurs de retrouver des semences à faible coût ».
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