Les exportations françaises de semences et plants en 2012-2013 ont atteint 1,422 milliard d'euros au 30 juin, soit 15 % de plus qu'en 2011-2012. « C'est l'équivalent de 20 Airbus A320 », argumente le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) dans un communiqué paru lundi.
L'interprofession semencière explique que « le net ralentissement opéré sur les importations (586 millions d'euros) permet une progression exceptionnelle de 26 % du solde de la balance commerciale qui atteint un nouveau record de 835,8 M€ ». Cela place la France au premier rang des pays exportateurs de semences agricoles (hors potagères et plants de pomme de terre) devant les USA et les Pays-Bas.
Ainsi, la filière semences et plants participe à hauteur de 17 % au solde de la balance commerciale du commerce extérieur français des produits agricoles, sylvicoles et piscicoles qui fait un bond de 39 % en raison d'une hausse sensible des exportations de céréales (+26 M€) et des prix du blé tendre.
« En valeur comme en tonnage, la progression des exportations est principalement portée par les semences de maïs (+ 125 millions d'euros-M€) et de tournesol (+ 48 millions d'euros) qui totalisent à elles seules 776 M€, soit plus de la moitié du total exporté », précise le Gnis qui se félicite de l'organisation de la filière française « pour répondre à une demande forte des marchés français, européen et pays tiers suite aux accidents climatiques survenus ces deux dernières campagnes. »
Les entreprises de la filière rayonnent sur plus de 150 pays, mais les exportations françaises de semences et plants sont à 70 % à destination de l'Union européenne, avec l'Allemagne qui affirme son poids prépondérant au sein de la zone (264 M€). Sans surprise, le maïs contribue pour 78 % à ces évolutions (+125 M€ d'exports toutes espèces confondues), suivi du tournesol (+13,8 M€), des céréales (+6,7 M€) et des betteraves (+2,9 M€).
« Le solde excédentaire des échanges de la France avec les pays tiers enregistre une hausse de 15 % et atteint la valeur record de 250 M€, note le Gnis. C'est grâce à des exportations qui ne cessent de se développer (+16,5 %), et ce malgré des importations en forte hausse pour la seconde année consécutive (+21 %) pour répondre à la demande forte en productions de contre-saison d'espèce de printemps (maïs, tournesol) suite à l'hiver pluvieux qui a occasionné des ressemis en France et ailleurs en UE. »
« La croissance des exportations sur la CEI Occidentale, première zone cliente hors UE (176 M€) ne faiblit pas (+31 %), avec deux pays phares : la Russie (88 M€) et l'Ukraine (78 M€), boostée par les ventes de tournesol (+58 %) et de maïs (+46 %), poursuit l'interprofession. Les exportations reprennent un rythme soutenu sur le Maghreb (+20 %), alors qu'elles accusent un léger repli (-2 %) sur le Proche et Moyen Orient. Les exportations vers l'Afrique sub-saharienne (28 M€) continuent quant à elles d'afficher une croissance remarquable (+12 %), grâce aux plants de pomme de terre et aux potagères. Si les échanges avec l'Asie tendent vers l'équilibre du fait d'une croissance forte des importations de semences potagères, le solde de la balance commerciale continue de se dégrader avec les USA (-22,4 M€), mais aussi avec l'Amérique Latine (-38,5 M€), principale région qui fournit la France en productions de contre-saison d'espèces de printemps. »