Vendredi 5 janvier 2006, Ségolène Royal a signé le Pacte écologique proposé par Nicolas Hulot. « L’idée de réaffecter certains soutiens mérite d’être explorée plus en détail», a déclaré la candidate socialiste à l’élection présidentielle.
Elle a notamment proposé une réorientation des aides agricoles vers le développement rural, l’agriculture de qualité et la restauration de la biodiversité, dès 2008, année programmée du bilan de santé de la Pac. Cette réorientation pourrait s’accompagner d’un transfert aux régions de « la gestion d’une partie des aides directes à l’agriculture pour favoriser une approche plus fine de ces soutiens, adaptée aux enjeux écologiques et économiques locaux ».
Ségolène Royal s’est aussi prononcée contre les essaies d’OGM en plein champ, pour une réorientation des crédits de la recherche vers l’environnement, la qualité des productions et l’organisation spatiale de la production agricole et, pour le développement d’une filière française de production de protéagineux pour l’alimentation animale, destinée à réduire le recours au soja massivement importé en Europe.
Elle souhaite aussi stimuler le rôle que peuvent jouer les agriculteurs comme fournisseurs d’énergie (biomasse, biocarburants, biogaz, gestion de fermes éoliennes) en adaptant les dispositions réglementaires et fiscales du statut d’agriculteur.
Enfin, elle se propose d’engager une nouvelle réforme de la loi sur l’eau, « la dernière version adoptée en décembre 2006 étant très insuffisante, peu conforme au principe pollueur-payeur et persiste à privilégier la dépollution de l’eau et non la prévention des pollutions ».