Alors que le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde progresse et dépasse le milliard et qu'un Sommet mondial sur la sécurité alimentaire va se tenir du 16 au 18 novembre 2009, à Rome, le Conseil des ministres de l'Agriculture de l'UE a publié lundi ses conclusions sur le sujet.
«Le Conseil souligne l'importance que revêt la cohérence des politiques au service du développement et souscrit aux mesures prises pour renforcer l'efficacité de l'approche globale de l'UE en la matière», selon ce document.
«Dans de nombreuses régions de la planète, l'accroissement des ressources allouées au développement agricole ne suffira pas à lui seul à remédier à la situation de la sécurité alimentaire; ce qu'il faut, c'est une approche véritablement cohérente et intégrée, qui tienne dûment compte des conséquences des décisions prises en termes de développement et de sécurité alimentaire, ainsi que sur le plan humanitaire, et ce, dans tous les domaines d'action», souligne également ce texte.
«Dans ce cadre, les partenaires du secteur public et du secteur privé, ainsi que les acteurs de la société civile, devraient travailler ensemble», poursuit-il.
Dans leurs conclusions, les ministres estiment que «cette ambition implique une action de la part de l'UE».
Ils affirment ainsi que «l'évolution future de la Pac doit être considérée comme extrêmement importante pour la sécurité alimentaire mondiale si l'UE veut être perçue comme un partenaire des pays en développement encore plus cohérent, crédible et de premier plan».
«Des courants d'échanges ouverts et des marchés efficaces constituent des instruments importants pour intégrer les pays en développement dans l'économie mondiale, créer de la croissance économique et améliorer la sécurité alimentaire», ajoutent-ils. «Par conséquent, le Conseil rappelle qu'il convient de parvenir à une conclusion ambitieuse, globale et équilibrée du cycle de Doha pour le développement.»
Au sujet du changement climatique, «le Conseil souligne qu'il est impératif et urgent de prendre des mesures résolues et concertées afin que les pays en développement soient dûment aidés dans leurs efforts pour renforcer leurs capacités d'adaptation et d'atténuation».
Le Conseil affirme également qu'il «appuie la réforme institutionnelle de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) menée actuellement» et qu'il «attache une attention toute particulière à la réforme en cours du comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) de la FAO».