Jusqu'à 5 % de la valeur de la production agricole mondiale est perdue chaque année, soit environ 450 milliards de dollars (340 milliards d'euros), à cause de la désertification et la sécheresse qui rendent les sols incultivables, selon une étude présentée le mardi 9 avril 2013 lors d'une conférence de l'ONU à Bonn.
En Afrique, il s'agit de 4 à 12 % de la valeur de la production agricole, et au Guatemala, ce chiffre atteint les 24 %.
En Ouzbékistan, les rendements ont décliné de 20-30 %, et en Afrique de l'Est, près de 3,7 millions de personnes ont besoin d'aide alimentaire en raison de la sécheresse de 2011.
Globalement, près de 870 millions de personnes souffrent de la famine, indique ce rapport.
Cette étude est la plus détaillée à ce jour sur le coût économique de la désertification depuis 1992, date de la convention de l'ONU sur la lutte contre la désertification. A l'époque, le coût direct était estimé à 42 milliards de dollars par an.
« Actuellement, les estimations portent sur 450 milliards par an », a indiqué à l'AFP Walter Ammann, président du groupe de réflexion Global Risk Forum Davos.
« Le Bangladesh perd 2 % de ses terres fertiles par an », a-t-il expliqué dans un entretien téléphonique. « Sur cette base, dans 50 ans, le Bangladesh n'aura plus de terres fertiles. »