Pour limiter l'impact de la volatilité des marchés agricoles sur les pays en développement, la solution passerait par la création de facilités financières à l'importation de nourriture (FIFF) plutôt que par des stocks de sécurité gérés par des institutions internationales, a estimé, lundi, Alexander Sarris, directeur de la division des marchés et des échanges de la FAO. Il intervenait dans le cadre de la conférence «Prix et risques de marchés» organisée, entre autres, par l'association Farm (Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde) et Pluriagri.
Le représentant de la FAO réaffirme ainsi le rôle des pays exportateurs pour stabiliser le marché mondial, «même si il reste indispensable de promouvoir l'agriculture dans les pays du Sud». «Ces pays ne pourront pas être rapidement autosuffisants», a-t-il précisé.
«Je ne crois pas à la création de stocks mondiaux pour réguler les marchés, car il sera difficile pour les Etats de s'entendre sur leur gestion, et aussi parce que l'état global des stocks est difficile à évaluer», a poursuivi Alexander Sarris.
«Dans les pays exportateurs, les marchés à terme sont un outil efficace pour sécuriser la production et il ne faudrait pas plus les réguler. Des mécanismes d'assurance éventuellement soutenus par les Etats sont aussi des outils qui pourraient être mis en place. Les autres formes de régulation par les Etats semblent inefficaces», a-t-il ajouté.