Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a inauguré samedi le Salon de l'agriculture à Paris, en lançant un «message d'espoir» aux agriculteurs et aussi aux plus jeunes d'entre eux, leur assurant qu'«il y a de l'avenir, qu'ils peuvent croire dans leur métier».
Pendant près de deux heures, le chef de l'Etat, qui était accompagné du ministre de l'Agriculture Michel Barnier, a sacrifié à la tradition en parcourant quelques stands du salon.
Contrairement à son prédécesseur Jacques Chirac qui goûtait largement aux produits du terroir, Nicolas Sarkozy s'est contenté d'avaler un chocolat à la fin d'un parcours mené au pas de charge.
Le chef de l'Etat a aussi écouté les doléances des éleveurs, inquiets du virage que prendra la prochaine politique agricole commune (Pac) à partir de 2013. Et plus immédiatement de la redistribution des aides agricoles que doit annoncer lundi Michel Barnier.
«Je voulais d'abord adresser un message d'espoir à l'agriculture», a lancé M. Sarkozy, à la presse à l'issue de sa visite. «On a besoin d'une agriculture française qui ait des prix, qui paie des producteurs, des entrepreneurs. On a besoin d'une agriculture européenne avec une Europe qui défend ses agriculteurs», a-t-il ajouté. «Il y a un milliard de gens qui meurent de faim dans le monde. Le problème n'est pas la réduction de la production agricole mais au contraire l'augmentation de la production agricole», a plaidé M. Sarkozy.
Interrogé sur l'inquiétude des agriculteurs français face au bilan de santé de la Pac, il a souhaité que cette politique soit «juste». «Et parce qu'elle sera juste, elle sera pérenne. On a notamment des éleveurs qui souffrent, on a des zones de montagne qui souffrent, et il va falloir faire des arbitrages en accord avec le dialogue social et avec les organisations agricoles», a insisté le président.
Il a aussi tenu à encourager les jeunes agriculteurs qui prendront la relève, en les assurant qu'«il y a de l'avenir, qu'ils peuvent croire dans leur métier».
«Ils ont raison d'être passionnés par ce métier, et pour nous c'est un atout considérable que d'avoir la deuxième agriculture du monde», a ajouté le chef de l'Etat, évoquant les excédents commerciaux notamment.
«Les agriculteurs sont inquiets comme tous les Français, il y a la crise, (...) je les ai sentis également déterminés, passionnés et ils demandent qu'une seule chose, c'est de pouvoir travailler», a-t-il ajouté.