Le revenu réel agricole par actif a progressé de 5,4% dans l'Union européenne (UE) à 27 en 2007 après une hausse de 3,3% en 2006. Cette augmentation résulte de la croissance du revenu agricole réel (+3,1%) et de la réduction de la main-d’œuvre agricole (-2,2%), indiquent les estimations publiées mardi par Eurostat, l'office européen des statistiques.
En 2007, le revenu agricole a eu tendance à évoluer différemment dans le nord et le sud de l'UE. Les plus fortes hausses de revenu ont été observées en Lituanie (+39,3%), en Estonie (+22,5%), en République tchèque (+20,9%) et en Suède (+16,5%). Les baisses les plus importantes ont été relevées en Roumanie (-16,7%), en Bulgarie (-8,5%) et au Portugal (-5,0%). Selon les données diffusées par Eurostat, le revenu a progressé de 7,5% en France.
Dans l'UE à 27, la production agricole a progressé de 4,3% l'an passé, principalement en raison de la croissance notable de la valeur de la production végétale (+7,8%), tandis que la valeur de la production animale est restée pratiquement stable (+0,6%).
L'augmentation de la valeur de la production végétale en 2007 est due à la croissance des prix à la production (+10,4%), avec une baisse de la production en volume (-1,7%). Les productions en volume des trois principaux produits végétaux ont baissé: céréales (-2,9%), légumes frais (-1,7%) et fruits (-5,7%). Les plus fortes augmentations des prix de la production végétale ont été enregistrées pour les céréales (+46,2%) et les oléagineux (+21,9%). A l'opposé, les prix de l'huile d'olive (-19,4%) et des betteraves sucrières (-12,8%) ont nettement diminué.
La relative stabilité de la valeur de la production animale en 2007 est la conséquence d'une légère progression de la production en volume (+1,9%) et d'une faible baisse des prix à la production (-0,5%). La croissance de la valeur réelle de la production de lait est due à l'augmentation des prix (+8,8%), tandis que les volumes de production sont restés pratiquement stables (-0,3%). La hausse de la production porcine en volume (+4,9%) a été plus que compensée par la chute des prix (-12,4%). Dans le cas des bovins, les volumes de production se sont accrus (+2,0%), tandis que les prix à la production ont diminué (-5,0%).
Le coût des intrants a augmenté de 5,8%, en raison principalement d'une forte hausse du prix des aliments des animaux (+14,0%), elle-même conséquence des prix plus élevés de la production végétale. La baisse des coûts de l'énergie (-2,6%) s'explique principalement par la réduction des volumes (-2,2%).